C’est une petite série réalisée pendant l’automne 2019. Je l’ai réalisée sur fond de tristesse existentielle. Mais, comme il « se fait » que la gravure n’est pas pour moi le vecteur de passions tristes, j’ai entrepris cette petite série pour la joie. Elle vagabonde autour du cerisier de Panda. Panda est une amie de lycée et le cerisier pousse devant la porte de sa maison : je l’ai découvert un jour de brouillard en prenant mon café du matin. Je suis parti en roue libre avec deux idées en tête. La couleur : j’avais été « estomaqué » par la splendeur des couleurs des tableaux de Bacon à Beaubourg (en particulier les roses). Et ce qui me hante dans la gravure, et que Didi-Huberman a su si bien exprimer : l’empreinte, et en particulier l’impression, est soumise à « un principe, qui aboutit au non-principe suivant : on ne sait jamais exactement ce que cela va donner ».